Avortement : un mot qui résonne de mille façons…
Derrière lui, des histoires, des parcours, des silences. Il entre dans une vie comme une rupture de ligne, bouleversant ce qui semblait tracé. Derrière les débats publics, les chiffres et les lois, il y a l’intime. Ce qui ne se dit pas toujours. Ce qui fait mal en dedans. Ce qui appelle, parfois, un vrai travail de deuil.
Une décision forte… mais pas sans résonance
Pouvoir choisir l’avortement est un droit précieux, même fondamental. Mais choisir ne signifie pas toujours être en paix. Il arrive que la tristesse s’invite, même lorsque la décision est juste pour vous. Il arrive que la culpabilité s’installe, ou qu’une colère sourde monte, sans que vous sachiez exactement pourquoi. Ce n’est pas un jugement. Ce n’est pas une faiblesse. C’est une réaction humaine, émotionnelle, parfois inconsciente.
Et puis, il y a le regard des autres. Celui qui ne comprend pas toujours. Celui qui questionne, qui juge parfois, même à demi-mot. L’avortement est encadré par la loi, mais cela ne garantit pas l’acceptation de l’entourage. Certaines femmes se heurtent à l’incompréhension, au silence, ou à des mots maladroits qui blessent sans le vouloir. Alors, elles se taisent. Elles gardent pour elles ce qu’elles ont traversé. Elles portent cette douleur en silence, comme un secret trop lourd, comme une honte injuste, mais bien réelle.
Cependant, un cœur blessé qui ne parle pas continue de saigner en dedans. Il n’est pas rare que cette blessure liée à l’avortement, refasse surface, des années plus tard, dans un symptôme, une tristesse inexpliquée, une sensation de vide. Ce n’est pas parce que c’est légal que c’est facile. Ce n’est pas parce que c’est commun que c’est anodin.
Faire le deuil, c’est accueillir ce qui est là
Faire le deuil, ce n’est pas oublier, ce n’est pas minimiser. C’est reconnaître qu’il y a eu une perte, même si elle n’était pas visible, même si elle n’a pas eu le temps de prendre forme. C’est reconnaître qu’il y avait peut-être un projet, une image, une émotion et que cette image s’est brisée.
Ce deuil peut être traversé de mille manières : tristesse, colère, culpabilité, parfois même soulagement. Il n’existe pas de bonne ou de mauvaise manière de le vivre. Il y a juste ce que vous ressentez, et cela mérite d’être entendu, dans l’écriture, dans une parole libérée, dans un accompagnement respectueux.
Quand l’avortement n’est pas un choix
Parfois, l’avortement ne vient pas d’un choix personnel, mais d’une pression extérieure. Pression familiale, influence du partenaire, décisions médicales imposées… ou même absence totale de décision, comme si les événements avaient été plus forts que la volonté.
Dans ces cas-là, la souffrance peut être encore plus complexe. Se sentant dépossédée de son corps, de sa voix, de sa liberté, la femme peut porter un traumatisme profond. Une colère étouffée. Une blessure de non-consentement. Une impression d’avoir subi, plus que choisie. Là aussi, l’accompagnement est essentiel pour redonner du sens, du pouvoir intérieur, et restaurer l’intégrité de l’être.
L’hypnothérapie : un espace de réparation intérieure
L’hypnothérapie n’efface pas le passé. Elle n’enlève pas la mémoire. Mais elle ouvre un espace. Un lieu en soi, sécurisé, doux, où les émotions peuvent enfin se déposer. Là où les mots manquent parfois, le langage du subconscient prend le relais. Lorsque le mental s’agite, l’hypnothérapie apporte l’apaisement, permettant aux émotions de retrouver leur juste place.
Cette approche ne cherche pas à tout rationaliser. Elle vous permet de rencontrer ce qui reste vivant en vous : une peine non dite, une peur figée, un souvenir flou, mais pesant. Elle permet, en douceur, de faire un pas vers cette part de vous qui est restée bloquée à cet instant précis, non pas pour le revivre, mais pour transformer sa perception. Non pas pour oublier, mais pour l’intégrer.
Un accompagnement sur mesure
Chaque histoire d’avortement est unique. Chaque deuil l’est aussi. C’est pourquoi l’hypnothérapie s’adapte à votre vécu, à votre rythme, à vos besoins. Pas de protocole figé. Juste une présence bienveillante, des outils ciblés, un accompagnement respectueux.
Ce chemin peut inclure plusieurs étapes :
- Reconnaître et accueillir la perte, sans jugement.
- Soulager les émotions bloquées : tristesse, colère, culpabilité, solitude.
- Apaiser les troubles associés : sommeil, angoisses, ruminations.
- Restaurer l’estime de soi, la confiance, la capacité à se projeter.
- Se réconcilier avec son corps, avec son histoire, avec sa féminité.
L’état d’hypnose facilite ce processus. Il permet de dialoguer avec les parts inconscientes, celles qui ont figé une douleur ou gardé une mémoire vive. Grâce à des visualisations, des suggestions douces, un travail sur les sensations corporelles, l’apaisement s’installe peu à peu.
Pour les femmes… et les hommes aussi
On oublie souvent que l’avortement peut aussi laisser une empreinte chez les hommes. Partenaires, compagnons, ils peuvent eux aussi ressentir un vide, une douleur, une culpabilité. L’hypnothérapie leur offre également un espace pour déposer leur vécu, leurs émotions, et retrouver leur place dans cette histoire.
Se permettre d’aller mieux
Faire le deuil, ce n’est pas tourner la page à tout prix. C’est accepter que cette page fasse partie de votre livre. Et qu’elle puisse, un jour, être relue sans douleur, avec douceur. C’est oser regarder ce qui a été vécu, lui donner un sens, et en faire une force.
L’hypnothérapie ne promet pas l’oubli. Elle offre simplement un chemin vers la paix intérieure. Un espace pour se reconstruire, pour se libérer, et pour se dire, enfin : je peux continuer à avancer, avec tout ce que je suis.
Si vous ressentez le besoin d’être accompagnée sur ce chemin, n’hésitez pas à réserver une séance. L’espace est là, le respect aussi, avec la possibilité d’apaiser, enfin, ce qui pèse encore.
À bientôt,
Hélène