Le terme « enfant anxieux » concerne de plus en plus d’enfants aujourd’hui. Dans un contexte social marqué par les violences, les tensions politiques et les informations anxiogènes en continu, certains développent des peurs profondes : peur que leurs proches soient agressés, enlevés, voire tués.
Ces inquiétudes, amplifiées par les discussions familiales et les médias, s’ajoutent à d’autres sources d’angoisse, comme le harcèlement scolaire. Comprendre cette anxiété est essentiel pour accompagner un enfant anxieux vers plus de sécurité intérieure.
Jusqu’à environ sept ans, l’enfant évolue dans un état cérébral proche de l’hypnose spontanée. Ce qu’il voit, entend ou ressent s’imprime en lui sans filtre critique. Ainsi, lorsqu’un adulte parle d’un attentat ou d’un drame, il ne capte pas les nuances, mais l’émotion brute : l’angoisse, le choc, la peur.
Au-delà, même si ses capacités de raisonnement se développent, l’enfant reste vulnérable. Il pose des questions, tente de comprendre des événements complexes, mais son imaginaire continu de s’emballer face à ce qui le dépasse. S’il sent un parent inquiet, s’il entend un ton alarmiste, son anxiété se renforce.
Les échanges entre adultes, les médias, et même les conversations entre enfants peuvent alimenter les peurs. Une minute de silence à l’école, un mot entendu dans la cour, une rumeur mal comprise… Tout cela peut réactiver chez l’enfant anxieux des scénarios catastrophes.
À ces peurs s’ajoutent celles liées au harcèlement scolaire, malheureusement de plus en plus fréquent. Certains enfants craignent d’être rejetés à cause de leur sensibilité ou de leur différence. Moqueries, isolement, violences verbales : le climat scolaire peut devenir un terrain de stress permanent.
L’anxiété infantile se manifeste de différentes façons. Certains enfants dorment mal, d’autres somatisent (maux de ventre, de tête), ou deviennent agités, voire agressifs. D’autres encore se replient sur eux-mêmes. Ces comportements sont des tentatives de faire face à un trop plein émotionnel, que l’enfant n’arrive pas à verbaliser.
Le langage non verbal des adultes a aussi un impact majeur : soupirs, haussements d’épaules, gestes nerveux ou préoccupation excessive liée aux actualités anxiogènes… tout cela façonne l’atmosphère intérieure de l’enfant. Il est donc précieux de limiter l’exposition aux nouvelles violentes, de valoriser les moments positifs de la journée, et de répondre simplement à ses questions sans entrer dans des détails anxiogènes.
L’hypnothérapie offre un espace rassurant où l’enfant peut explorer ses émotions, exprimer ses peurs, et retrouver un sentiment de sécurité. En état d’hypnose, il accède naturellement à son imaginaire, ce qui permet un travail en profondeur tout en douceur.
En séance, je guide l’enfant, à son rythme et en douceur, vers l’origine de ses peurs. Grâce à des images mentales, des jeux symboliques ou des histoires adaptées, il explore ce qui, parfois depuis longtemps, l’empêche de se sentir en sécurité. Peu à peu, ce qui était flou ou envahissant prend une forme plus claire et moins menaçante. L’enfant retrouve alors du pouvoir sur ce qu’il ressent et peut réinventer ses propres repères intérieurs.
J’invite aussi les parents à s’impliquer, par des gestes simples ou des rituels du quotidien, comme une respiration à deux ou un moment calme à la fin de la journée. Ces petits repères créent des bulles de sécurité émotionnelle dans lesquelles l’enfant peut s’apaiser durablement.
Un enfant anxieux exprime, à sa manière, un besoin sincère d’écoute et de réconfort… Votre présence bienveillante, votre calme, votre disponibilité sont ses meilleurs repères. Et si, malgré tout, l’angoisse semble trop grande, l’hypnothérapie peut être une belle porte d’entrée pour l’aider à retrouver un sentiment de confiance.
Ensemble, il est tout à fait possible de transformer ses peurs en sécurité intérieure, et de l’aider à grandir plus sereinement dans un monde parfois incertain.
Si vous sentez que votre enfant a besoin d’être soutenu, l’hypnothérapie peut lui offrir un espace rassurant pour apaiser ses peurs. N’hésitez pas à réserver une séance.
À bientôt,
Hélène
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