Comment repérer et contrer les “48 lois du pouvoir” dans la vie réelle

Vous est-il déjà arrivé d’avoir l’impression qu’au travail, certains jouent en secret à un jeu de société pendant que le reste de l’équipe pense avancer ensemble comme s’ils construisaient un puzzle ?

Le livre « Les 48 lois du pouvoir » est souvent décrit comme un brillant manuel de stratégie et de survie. On le qualifie aussi de sournois, manipulateur et machiavélique. On l’adore ou on le déteste, mais il existe, et beaucoup de gens s’en servent, parfois ouvertement, parfois en silence, en arrière-plan.

Alors que faire si quelqu’un autour de vous applique ces règles ? Comment reconnaître le jeu sans tomber dedans vous-même ?

Première étape : remarquez les schémas

Les personnes qui s’appuient fortement sur ces « lois » finissent souvent par se trahir par la répétition. Vous pouvez constater qu’elles :

  • S’approprient des idées qu’elles n’ont pas eues,
  • Flattent de façon stratégique, mais pas authentique,
  • Retiennent l’information pour rester indispensables,
  • Alternent entre charme et intimidation selon ce qui les sert le mieux.

Lorsque vous observez ces comportements à répétition, il est probable que vous voyiez quelqu’un appliquer toujours le même manuel de jeu.

Deuxième étape : protégez votre centre

La meilleure défense est de ne pas jouer à leur jeu. Plutôt que de réagir émotionnellement, gardez vos valeurs comme boussole. Ces individus prospèrent quand les autres perdent leurs repères. Rester calme, mesuré, et fidèle à vos principes rend leurs tactiques bien moins efficaces.

Troisième étape : utilisez la transparence comme bouclier

La manipulation se fane sous la lumière. Si vous remarquez qu’une personne tente de diviser pour mieux régner, réunissez le groupe et clarifiez ouvertement. Si l’information est déformée, mettez les faits sur la table. La transparence désarme, car elle enlève les zones d’ombre où la manipulation prospère.

Quatrième étape : fixez des limites tôt

Il est tentant de vouloir battre un manipulateur à son propre jeu, mais cela mène souvent à l’épuisement. Des limites claires et respectueuses envoient un message plus fort : je vois ton jeu, mais je choisis de ne pas monter sur le plateau.

Cinquième étape : mobilisez l’intelligence émotionnelle

C’est ici que les choses deviennent intéressantes. L’intelligence émotionnelle est souvent sous-estimée, mais elle peut être l’arme la plus puissante. Elle fonctionne à la fois en défense et en attaque.

En défense : La conscience émotionnelle vous empêche de mordre à l’hameçon. Vous pouvez sentir quand une flatterie sonne creux, quand l’intimidation cache une insécurité, ou quand le silence est utilisé comme un outil. En remarquant vos propres déclencheurs émotionnels et en les gérant, vous privez le manipulateur de ses leviers préférés.

En attaque : L’intelligence émotionnelle vous permet de renverser la situation sans agressivité. Une question bien posée, avec empathie, peut désamorcer une tension plus vite qu’une confrontation. Une écoute authentique peut révéler ce que l’autre craint réellement, et une fois que vous le savez, vous détenez le véritable levier.

Exemple concret

Imaginez un collègue qui interrompt sans cesse en réunion, reformule subtilement vos idées comme si elles venaient de lui, et ajoute une pincée de charme auprès de la direction pour rester dans ses bonnes grâces. Vous pourriez le confronter directement, mais cela mène souvent à une attitude défensive et à davantage de drame.

À la place, servez-vous de l’intelligence émotionnelle. Reconnaissez son point, puis ajoutez calmement :
« J’apprécie la manière avec laquelle tu as développé ma suggestion précédente sur X. Voici comment on pourrait aller plus loin. »

Vous reprenez la propriété de votre idée, vous mettez en avant la collaboration, et vous le faites sans hostilité. Avec le temps, ce comportement perd de son efficacité, car vous n’êtes plus une cible facile.

Enfin : souvenez-vous de l’humanité

Derrière chaque tactique, il y a généralement la peur.

  • Peur de perdre le contrôle.
  • Peur d’être invisible.
  • Peur de ne pas compter.

Le reconnaître n’excuse pas le comportement, mais cela humanise la personne. Et en l’humanisant, vous regagnez votre propre pouvoir.

Les 48 lois du pouvoir continueront de fasciner pour leur audace. Mais dans la vie réelle, le véritable pouvoir est souvent plus discret. C’est la confiance que vous bâtissez, la constance que vous démontrez et la dignité que vous préservez.

Repérez les lois, mais ne les devenez pas.

Je suis curieux : avez-vous déjà remarqué quelqu’un qui utilise une de ces « lois » au travail ou dans votre réseau ? Comment avez-vous réagi ? Partagez votre expérience en commentaires : votre histoire pourrait être le déclic dont quelqu’un a besoin aujourd’hui.

Daniel Ghanimé
28 août 2025

Daniel Ghanimé MBA, CHT
Emotional Intelligence Development Specialist
The Control Alternative | Mental Health Services
Morphopsychology, Clinical Hypnotherapy
Family Coaching.
Dave Elman Hypnosis Institute (DEHI) Hypnotherapy Training
https://www.facebook.com/TheControlAlternative/
https://www.instagram.com/danielghanime/

Facebook
X
LinkedIn
Pinterest

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Why ask?

Ne ratez plus aucun article

Les derniers articles...

Se programmer pour le bonheur
Initiation facile à l'autohypnose

Envie de découvrir l’autohypnose et de transformer votre quotidien ?

« Se programmer au bonheur » est le guide parfait pour vous initier facilement à cette pratique puissante. Avec des exercices simples et des conseils pratiques, vous apprendrez à explorer votre esprit, à dépasser vos blocages et à vous reconnecter à vous-même.