Anorexie et boulimie, l’expression d’une même souffrance

L’anorexie et la boulimie sont deux troubles du comportement alimentaire qui touchent souvent des personnes jeunes, mais pas seulement. Derrière ces troubles, il ne s’agit pas uniquement de nourriture ou de poids : ce sont des souffrances profondes qui s’expriment à travers le corps. Comprendre leurs différences, leurs racines et ce qu’elles ont en commun permet de mieux accompagner ceux et celles qui en souffrent.

Deux fonctionnements opposés, mais liés

L’anorexie se caractérise principalement par une restriction alimentaire extrême. Elle est souvent accompagnée d’un refus de maintenir un poids jugé « normal » pour la taille et l’âge. Derrière cette apparente maîtrise se cache un besoin intense de contrôle, du corps, des émotions, et d’un monde intérieur perçu comme chaotique.

La boulimie, au contraire, alterne des phases de compulsion alimentaire, des crises pendant lesquelles la personne ingère de grandes quantités de nourriture, souvent rapidement, suivies de comportements compensatoires (vomissements, jeûnes, excès de sport, laxatifs…). Ici, le corps devient le théâtre d’un trop-plein émotionnel que l’on tente d’expulser.

Si l’une cherche à tout maîtriser, l’autre exprime une perte de contrôle. Et pourtant, ces deux troubles partagent un socle commun.

Des causes souvent profondes et précoces

Dans de nombreux cas, ces troubles prennent racine très tôt, parfois dès l’enfance. Certains grandissent dans un environnement où l’apparence, le poids ou la performance prennent une place démesurée. D’autres évoluent dans un climat instable, peu sécurisant, qui les pousse à grandir trop vite. Dans ces contextes, le corps incarne ce que les mots ne peuvent dire : il devient refuge, révolte ou stratégie de survie face à un monde trop difficile à supporter.

Les remarques sur le poids, même banales en apparence, peuvent avoir un impact considérable. C’est encore plus vrai lorsqu’elles sont répétées ou associées à des jugements de valeur. Une mère obsédée par la minceur. Un climat de comparaison constante, ou encore des blessures émotionnelles non exprimées. Tous ces éléments peuvent faire naître un profond sentiment d’inadéquation.

L’anorexie comme la boulimie deviennent alors des stratégies de survie, des manières d’exprimer ce qui ne peut être dit, des tentatives de reprendre le pouvoir sur une vie intérieure difficile à contenir.

Un corps abîmé, un esprit en souffrance

Au fil du temps, les conséquences physiques peuvent être graves : carences, fatigue chronique, troubles hormonaux, digestifs, voire mise en danger vitale dans les cas les plus sévères. Mais les répercussions ne s’arrêtent pas là. Isolement, honte, perte de confiance, anxiété ou dépression accompagnent souvent ces troubles.

Ce qui est paradoxal, c’est que plus la personne tente de s’en sortir seule, plus elle se retrouve piégée dans un cercle infernal. Les émotions sont anesthésiées, le corps devient l’ennemi ou le refuge, et l’estime de soi continue de s’effriter.

L’hypnothérapie : une porte vers une réconciliation

L’hypnothérapie ne se présente pas comme une solution miracle ni comme un substitut au suivi médical ou nutritionnel. Elle intervient en complément, pour aider la personne à retrouver un dialogue avec elle-même, à un niveau plus profond. Ce travail peut tout à fait s’intégrer dans une approche globale, aux côtés d’un médecin, d’un psychologue ou d’un spécialiste des troubles alimentaires.

En état d’hypnose, le client accède à une part plus intime de lui-même. C’est là que se sont inscrits les blessures, les croyances et les expériences douloureuses. En allant à la source, grâce au travail en régression à la cause, il devient possible de revisiter les premiers moments où quelque chose s’est figé. Un regard. Une phrase. Une sensation de ne pas être assez… ou, au contraire, d’être trop.

Souvent, la personne découvre qu’elle ne déteste pas son corps, mais qu’elle ne s’y sent pas en sécurité. Parfois, elle comprend qu’elle ne cherche pas à maigrir pour être belle, mais pour se rendre invisible, parfois, c’est l’inverse. Elle cherche à correspondre à l’image que sa mère valorise, ou à celle d’un idéal inaccessible, pour enfin être vue, aimée, validée.

Ces prises de conscience, lorsqu’elles sont accompagnées avec bienveillance, peuvent ouvrir des chemins nouveaux. En hypnose, on travaille avec ce qui est là, avec ce que le symptôme tente d’exprimer. Et quand le corps n’a plus besoin de hurler ce que l’âme tait, alors, petit à petit, l’apaisement peut s’installer.

Vous n’avez pas à vous débattre seul face à ces troubles. L’accompagnement thérapeutique, quand il est respectueux et adapté à votre histoire, peut vous aider à rétablir un lien plus sain avec votre corps, vos émotions et votre vie.

Vous souhaitez en parler ou être accompagné(e) sur ce chemin ? N’hésitez pas à réserver vos séances.

À bientôt,
Hélène

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