L’éjaculation précoce, un sujet encore tabou.

Jérôme (le prénom est modifié, pour préserver l’anonymat) vient me voir au cabinet, pour un problème d’éjaculation précoce. ce problème est apparu, dès la 1re fois. Il a été marié, a divorcé et maintenant, a une nouvelle compagne. Il me dit: “j’aimerais que les choses se passent autrement, Cela fait 30 ans, que je traîne ce problème, comme “un boulet” !!!

C’est quoi l’éjaculation précoce ?

L’homme, comme tous les mammifères, est naturellement programmé pour éjaculer rapidement. Autrefois, le but de l’acte sexuel était uniquement pour la survie de l’espèce. Il n’y avait aucune notion de durée ou de plaisir.
Au fil du temps, cela s’est modifié et, aujourd’hui, c’est la recherche du plaisir qui prime.

La grande majorité des hommes éjaculateurs précoces est concernée par une éjaculation précoce primaire. Depuis le début de leur vie sexuelle, systématiquement et avec chaque partenaire, « ça part trop vite », peu après la pénétration ou parfois avant même la pénétration. On parle alors d’éjaculation ante portas.
Pour d’autres, le problème est survenu après avoir connu dans un premier temps, des relations sexuelles harmonieuses. On parle cette fois d’éjaculation précoce secondaire.,

Un sujet tabou

 

Un homme sur 5 hommes souffre d’éjaculation précoce. Allez consulter chez un spécialiste est un cap difficile à franchir.

Beaucoup ne franchissent pas ce pas, parce qu’ils ont honte, ont un sentiment d’impuissance et des difficultés à évoquer leur sexualité. Ils inventent des techniques de “compensation”,et pense trouver eux même la solution, en allant grappiller des techniques sur Internet.

Chez les hommes qui se déclarent comme ayant une éjaculation normale, différentes études internationales ont montré que la durée moyenne de pénétration lors des rapports sexuels était de 7 à 9 minutes (quels que soient les pays) .

L’éjaculation précoce, quelle soit primaire ou secondaire, survient presque toujours 1 à 3 minutes tout au plus après la pénétration. Parfois même immédiatement, dès le déshabillage ou pendant les préliminaires, avant toute pénétration

Les causes

Tout d’abord, il faut bien comprendre que ce n’est pas une maladie, mais plutôt un comportement. En général, un homme qui éjacule rapidement, se porte très bien. Par contre, il ne sait pas comment “prendre le temps”.

Ce dysfonctionnement peut être lié à un problème médical (ce qui représente peu de cas), comme une affection de l’urètre ou de la prostate. Bien souvent cela provient d’un problème psychologique. Cette difficulté, peut être liée au 1er rapport qui a été trop rapide, à un traumatisme dans l’enfance, à un conflit dans le couple, d’un manque de confiance en soi, au stress etc …

Les conséquences

Même s’il n’y a aucun problème médical, l’éjaculation précoce peut avoir d’importantes répercussions psychologiques. Les hommes peuvent vivre cette difficulté, comme une blessure, une atteinte à leur masculinité. Cela, leur pourrit la vie et bien souvent, nuit à leur vie de couple.. Ils ne correspondent pas au modèle du “mâle Alpha”. Ils pensent, ne pas pouvoir donner du plaisir à leur partenaire et peuvent ressentir de la culpabilité, de la colère, et même une grande souffrance.

Les solutions

Il existe des solutions médicamenteuses :

  • Des crèmes ou des sprays topiques (+ ou – anesthésiant), qui peuvent nuire, à la qualité de l’érection, mais aussi avoir un effet anesthésiant sur la partenaire.
  • Des antidépresseurs peuvent être prescrits afin de retarder l’éjaculation, mais ils présentent de nombreux effets secondaires.
  •  La dapoxétine, sur ordonnance, est le seul médicament spécifique à l’éjaculation précoce. Il demande un suivi médical régulier.

Les techniques comportementales :

Ce que savent bien peu d’hommes et parfois de médecins, c’est qu’à force de jouir trop vite, il se met en place un réflexe conditionné qui persiste même quand l’anxiété a disparu.. Il est donc essentiel de se « reprogrammer » et de rééduquer son réflexe éjaculatoire. Pour cela, les techniques comportementales comme le « squeezing » (pincement du frein) ou encore le « stop and go » peuvent permettre de retarder l’éjaculation

L’hypnose

Il est possible également, de se faire accompagner par l’hypnose et de trouver ses propres solutions.

Le 1er travail effectué avec Jérôme, a été de lui apprendre à connaître son corps et la manière dont tout cela fonctionne. Ensuite, il a appris à reconnaître les phases d’excitation. Cette attention, permet de ne pas se laisser “surprendre” par le point de non-retour, point à partir duquel il n’est plus possible d’intervenir. 

Ensuite, grâce à son imagination, il est allé, se “balader” sur cette courbe d’excitation, pour découvrir à quel moment il se laisse déborder. 
Il a appris à utiliser sa respiration et à relâcher ses muscles.
Il est également remonté dans son enfance, et à découvert une des causes potentielles de ce comportement.  Jérôme, a pu ainsi, modifier certains paramètres inconscients, pour retrouver sa sérénité, sa confiance en lui et le contrôle de ses émotions, et enfin prendre le temps. Pouvoir profiter de l’instant présent sans s’inquiéter de la finalité. 

Si vous rencontrer ce problème, osez en parler dans un premier temps à votre médecin. Une fois tout problème médical écarté, regardez près de chez vous, il y a sûrement un praticien en hypnose, qui pourrait vous accompagner dans votre démarche.

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A bientôt,

Hélène

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